Autour de nous, des objets en bois. Futiles. Précieux.
De quels arbres ont-ils la fibre, de quelles forêts sont-ils l’essence ? Forêts jardinées ou plantations monospécifiques ? Des cagettes en peuplier, des palettes en pin maritime, des traverses en chêne, du lamellé-collé en hêtre.
Des bouchons en liège, des contrebasses, des barriques, du bois-énergie et du carton ondulé.
Ce récit sensible trace son chemin par-delà les procédés industriels et les pratiques de la sylviculture en interrogeant notre rapport intime à l’arbre et à nos espaces forestiers. De la région du Grand-Est aux Landes de Gascogne en passant par la forêt de Bercé, le Morvan et la Sologne, nous parcourons des massifs dont les essences, arrivées là nullement par hasard, servent à l’industrie du bois.
Ici, des savoir-faire vertueux s’opposent à des logiques du tout-jetable.
Cet essai libre et multiforme, à la fois érudit, poétique et illustré – agrémenté de cartes géographiques réelles ou imaginaires, de croquis aquarellés et de photographies de compositions végétales –, nous invite à nous saisir d’un matériau modeste et populaire, à voir en lui l’arbre qu’il a été, et puis à faire un peu de science, un peu d’histoire, pas mal d’écologie et quelques pas de côté.
Agnès Stienne est artiste plasticienne et cartographe indépendante. Contributrice du site d’expérimentation cartographique Visionscarto, elle publie ses travaux, liés à l’agriculture et à l’écologie, sous la forme de récits géopoétiques («Agricultrices dans la solitude des champs d’oignons», «La petite géographie du palmier à huile»), articles associant les sciences, les arts et la pédagogie.