Un matin de septembre 1920, à New York, un anarchiste italien du nom de Mario Buda gare à l’angle de Wall Street un véhicule bourré d’explosifs : il a inventé la première voiture piégée. Cet événement fondateur est le point de départ d’un récit qui nous mène jusqu’à l’Irak contemporain, en passant par les attentats sionistes contre les Britanniques en Palestine en 1947, par les attentats de l’IRA en Grande-Bretagne et ceux des Tigres tamouls au Sri Lanka.
Arme furtive, spectaculaire, bon marché, simple d’utilisation, aveuglément meurtrière, sûre et anonyme, la voiture piégée s’impose notamment comme l’arme idéale pour des groupuscules marginaux auxquels elle fournit une force de frappe sans rapport avec leur poids politique. Autant de caractéristiques qui font de ce « bombardier du pauvre » la base fondamentale du terrorisme moderne, « une arme intrinsèquement fasciste qui assure à ceux qui l’emploient un bain de sang de victimes innocentes ».
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marc Saint-Upéry
Mike Davis, historien américain inclassable né en 1946, débute comme ouvrier des abattoirs, avant de reprendre ses études et de s’intéresser au marxisme et aux phénomènes urbains.
Ce titre est maintenant disponible au format poche aux Éditions La Découverte.