FéminiSpunk

Le monde est notre terrain de jeu

FéminiSpunk est une fabulation à la Fifi Brindacier. Elle raconte l’histoire, souterraine et infectieuse, des petites filles qui ont choisi d’être pirates plutôt que de devenir des dames bien élevées. Désirantes indésirables, nous sommes des passeuses de contrebande. Telle est notre fiction politique, le récit qui permet à l’émeute intérieure de transformer le monde en terrain de jeu. Aux logiques de pouvoir, nous opposons le rapport de forces. À la cooptation, nous préférons la contagion. Aux identités, nous répondons par des affinités. Entre une désexualisation militante et une pansexualité des azimuts, ici, on appelle « fille » toute personne qui dynamite les catégories de l’étalon universel : meuf, queer, butch, trans, queen, drag, fem, witch, sista, freak… Ici, rien n’est vrai, mais tout est possible. Contre la mascarade féministe blanche néolibérale, FéminiSpunk mise sur la porosité des imaginaires, la complicité des intersections, et fabule une théorie du pied de nez. Irrécupérables !

Christine Aventin est une fille un peu gauche – un écrivain contrarié. De genre littéraire fluide, elle publie au même moment Scalp (poèmes) (L’Arbre à paroles, collection « iF »).

 

Ce titre est maintenant disponible au format poche aux Éditions La Découverte.

 

 

ISBN 9782355221644
Parution
Nb de pages 136
Dimensions 140 x 205 mm

Actualités

Extraits Presse

Un essai dynamique, qui dynamite, comme l’héroïne…

Antoine Oury - Actualitte.com - 29/03/2021

Quand le punk balayait les conventions, le spunk pourrait bien rendre au féminisme un peu de la subversion que sa dilution dans un certain discours néolibéral lui a fait perdre. C’est du moins l’espoir de Christine Aventin.

Victorine de Oliveira - Philosophie Magazine - 07/04/2021

Un essai atomique et stimulant à souhait de la romancière Christine Aventin qui voit en la fauteuse de trouble un emblème féministe, punk et révolutionnaire. […] Voir en Fifi, plus qu’un personnage, une ombre qui traverse avec désinvolture des décennies de luttes et de littératures, c’est là l’une des forces de Fémini-Spunk, essai insolite dont l’écriture truculente épouse non sans admiration les pas de son principal sujet. Une lecture mouvante, drôle et acidulée. Fifi spirit.

Clément Arbrun - Terrafemina - 06/04/2021

Totalement déluré, le texte de Christine Aventin s’aventure dans la genèse et les méandres du féminisme. […] Ce manifeste hybride, agrémenté d’extraits d’essais, dénonce l’illusion de l’égalité hommes/femmes, entretenues par de nombreux pouvoirs. […] Plein d’humour et pimenté d’un grain de folie, ce texte très personnel ressemble à un fourre-tout. Il suit sa propre logique, quitte à passer du coq à l’âne. Aussi exige-t-il une forme d’apnée pour absorber toutes ces vérités.

Kerenn Elkaïm - Livres Hebdo - 01/04/2021

Et nous voilà partis pour un bon tour de piste, à toute blinde, en compagnie de « la fille la plus forte du monde », selon sa créatrice, ou une anti-Alice au pays des merveilles, selon Christine Aventin : « non pas une incarnation de la norme au milieu d’un monde fou, mais l’élément fou qui vient déboîter la norme, en faire grincer la machine ». Une embardée pour dézinguer l’adaptation des aventures de Pippi/ Fifi en français, qui s’acharnait à écarter tout ce qui faisait tache, autant dire à mettre « une anarchiste en camisole de force » ; une cabriole pour éclater la notion même d’héroïne, dénoncée comme une arnaque de la « mascarade postféministe » au service de la récupération capitaliste ; des moulinets qui militent pour la contagion par le rire contre les donneurs.ses de leçon […] ; sans oublier de faire un sort à l’incontournable racisme d’une des aventures de Fifi […]. Le livre, joyeux et combatif, parvient à tricoter ensemble, en de magnifiques chaussettes pour tous.tes, l’énergie d’une réflexion théorique sur les filles pirates […]. Le tout porté par une conviction, Fifi peut chambouler nos vies, être une figure habitable […].

Lise Wajeman - Mediapart - 08/04/2021

La truculente Fifi Brindacier, née en 1945 sous la plume de la Suédoise Astrid Lindgren, a immédiatement bousculé les conventions du roman jeunesse. Indifférente aux résistances et aux traductions aseptisées qu’elle a subies, Fifi a marqué les esprits de plusieurs générations. Mais elle a bousculé en réalité bien plus que des conventions littéraires – et c’est précisément ce qui intéresse Christine Aventin, qui choisit de la prendre au sérieux comme inventrice du punk et antihéroïne radicale, émancipée des carcans de l’enfance et de la féminité. Fifi devient alors un personnage à l’imaginaire si ample qu’il se met à dire la puissance politique de la fiction. FéminiSpunk est un texte aussi renversant que son objet. Son érudition et sa richesse conceptuelle n’ont d’égale que la facilité qu’éprouve le lecteur à se laisser porter par cet essai irrévérencieux.

Sophie Benard - Le Monde - 23/04/2021

Spunk ! C’est subversif, ça permet de penser autrement, c’est radical. […] Elle caracole, Christine Aventin, sur la crête de la langue, elle invente, elle rend la prose médicale poétique, elle pratique l’humour. Et si on souffre avec elle, on sourit aussi avec elle, et on est heureux de la lire.

Jean-Claude Vantroyen – Le Soir – 15/05/2021

Partant de la Bibliothèque rose, l’essayiste propose une « fabulation nouvelle du monde », dans laquelle les filles, « émues en meute » (l’étymologie d’« émeutières »), investissent le terrain de jeu et chassent d’un pied de nez toutes les injonctions. De sa plume vibrionnante, elle dynamite le genre de l’essai, fondant récit personnel, réflexion théorique et commentaires de ses relectrices. Ça décape, ça ravigote, ça rend invincible.

Amandine Schmitt - L'Obs - 01/07/2021

Table des matières

1 – What’spunk.
Où l’on découvre que fifi brindacier est l’inventeuse du punk
2 – Reclaim.
Où l’on invente que l’imagination est un mensonge qui crée de la vérité
3 – No hero but clito.
Où l’on comprend que l’héroïsme est une arnaque
4 – Contagion.
Où l’on décide de faire confiance aux forces minoritaires
5 – Filles.
Où l’on construit, à l’endroit du mot « femme », le plus grand feu qui soit, avant de lire l’avenir dans les cendres
6 – Héritières.
Où l’on cherche quoi faire d’un gros meuble de famille qui ne passe pas la porte et encombre tout le palier
Post-scriptum.
Où l’on s’avise que la solitude est une maison hantée.