Enfumer un mariage royal, danser sur un silo nucléaire, transformer un abribus en théâtre…
Cet ouvrage répertorie les mille et une tactiques inventées par les artistes, activistes, résistant.es, dissident.es et autres esprits libres pour déjouer la violence des dominations ou la tristesse des conventions, en imaginant des formes d’action non violentes inédites.
Structuré comme un abécédaire, il établit une typologie de ces méthodes d’insoumission créative : détourner, infiltrer, parasiter, saboter, braconner, bricoler, etc. Sont ainsi rassemblés une multitude d’exemples pris à travers l’histoire et le monde et restitués sous la forme de microrécits.
Des grèves de l’Égypte antique jusqu’au mouvement Black Lives Matter, en passant par les suffragettes, les hippies, les luttes LGBT ou les Printemps arabes, les mobilisations les plus diverses croisent des gestes d’artistes qui font irruption dans l’espace public avec insolence, humour ou poésie.
À la fois boîte à outils, ouvrage de référence et promenade facétieuse, cet inventaire rend hommage à celles et ceux qui désirent agir plutôt que subir. Et invite à en faire autant.
Né en mai 68, Martin Le Chevallier est artiste plasticien, enseignant à l’université Rennes 2, réalisateur et parfois commissaire d’exposition. Dans ses œuvres, il emploie des tactiques qui pourraient figurer dans son Répertoire des subversions : il se fait auditer par un cabinet de consulting, se rend en procession à Bruxelles pour y présenter un drapeau européen miraculé, installe un télescope touristique au-dessus d’un hypermarché ou propose des projets pour qu’ils soient refusés. Au croisement de l’action, de l’image et du travail d’écriture, les créations de Martin Le Chevallier suivent un fil politique, à la fois têtu et libre, avec les armes de l’humour et de la dérision. https://www.martinlechevallier.net/